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Mathilde Defour

Passion missions objectif Danone Nation Cup

Mathilde Defour est diplômée du Master Management des Evènements et des Loisirs Sportifs (MELS) qui propose à ses étudiants une expérience professionnalisante hors du commun : l’organisation du NoctiRaid, un raid multisport nocturne de 60 KM ! A l’occasion de notre interview, Mathilde revient sur son parcours entre agences événementielles (Newsport, Beon worldwide), organisateurs (Jeux Equestres Mondiaux, FISE, Coupe du monde de Rugby, Tour de France) et annonceurs (Danone).

Vous avez démarré par une Licence STAPS à Montpellier pour finalement rejoindre un Master de l’Université Paris-Saclay, racontez-nous votre parcours ?

Après mon BAC S, j’ai fait une Licence STAPS en Management du sport à l’Université Montpellier I. Pour mon Master, j’ai candidaté à l’Université Paris-Saclay dont la filière Management du sport a une excellente réputation. J’ai été retenue et j’ai pu rejoindre le Master Management des Evènements et des Loisirs Sportifs (MELS) option Marketing Communication.

 

Qu’est-ce qui a retenu votre attention pour le choix du Master et de Paris-Saclay justement ?

Comme je le disais le Master Management des Evènements et des Loisirs Sportifs (MELS) de Paris-Saclay a une bonne réputation. J’avais vu que les enseignements étaient répartis entre cours théoriques et interventions de professionnels du secteur. Enfin et c’est sans doute l’argument qui a le plus compté : le MELS propose à ses étudiants d’organiser un véritable évènement de A à Z : le Noctiraid. L’organisation d’un tel événement multisport est formatrice, cela permet une mise en pratique des enseignements théoriques ! C’est une excellente occasion pour les étudiants de se professionnaliser et de booster leur CV. J’aimais beaucoup l’idée d’être dans « l’apprendre » et dans « le faire ».

 

Qu’est-ce que le Noctiraid ?

C’est un événement sportif hors du commun, qui allie endurance, précision et stratégie.  Le dépassement de soi, le goût de l’effort physique et l’esprit d’équipe sont les valeurs fédératrices de la course et bien entendu de l’équipe organisatrice du MELS. La course se déroule sur le campus de l’Université Paris-Saclay et Paris-Saclay ainsi qu’à travers la Vallée de Chevreuse et réuni à chaque fois de nombreux participants. Plus de 500 l’année dernière je crois.  

A l’époque où j’étais dans l’équipe organisatrice, le NoctiRaid était un raid nocturne de 60 km intégrant une course d’orientation, un parcours VTT, un bike and run, une épreuve de tir (type biathlon), une épreuve de réflexe (appelé « mur reflexe ») et un trail.

C’est vraiment très physique donc aujourd’hui, l’évènement a été modulé et offre 3 formats d’épreuves : Le Noctiraid de 60 km ; Mais aussi le NoctiSprint, un raid nocturne de 25 km, donc un plus court, composé de 4 sports : VTT, trail, biathlon et course d’orientation ; Et enfin le NoctiJunior qui est un raid pour les jeunes de 12 à 15 ans qui totalisera 15 km de nuit, avec une course organisée autour de 4 sports : VTT, Tir laser, trail et course d’orientation.

Toute la promotion du Master 2 qui compte environ 20 étudiants est en charge de l’organisation et s’appuie sur un peu plus de 70 bénévoles parmi lesquels les étudiants du Master 1. Il faut tout organiser : le budget, les partenaires, les sponsors, la communication, le parcours et son signalement. Le Jour J, c’est un vrai challenge entre le retrait des dossards, le ravitaillement, ou encore la sécurité !

 

Quel est votre meilleur souvenir de la Faculté des Sciences du Sport ?

Sans aucun doute l’organisation du Noctiraid mais aussi le voyage que nous avons fait au Royaume-Uni et où nous avons alterné entre conférences de professionnels marketing sportif et visites d’infrastructures sportives. Nous avons par exemple visité le site Olympique « LONDON 2012 », plusieurs stades tels Chelsea, Fulham et Arsenal, mais aussi Wembley et l’O2 Arena, c’est un super souvenir.

 

Vous avez toujours été engagée durant vos études dans des associations autour de la vie étudiante. Pouvez-vous nous en parler ?

Durant mon Master, j’ai été secrétaire de l’Association des Etudiants en Management du Sport d’Orsay (AEMSO) et à membre du Conseil de l’Université. L’AEMSO a pour but de créer du lien au sein de la promotion mais aussi entre les étudiants et les diplômés. Le réseau des diplômés est très important car il permet de faciliter l’insertion professionnelle, c’est une conviction !

 

Vous avez multiplié les expériences professionnelles passionnantes durant votre parcours de formation notamment avec des « jobs étudiants » engageants ? Désormais, même en tant que diplômée, vous privilégiez le contenu des missions ?

J’ai toujours eu envie de trouver des jobs étudiants en lien avec mes centres d’intérêts.

Durant l’été 2011, j’ai été vendeuse dans le dispositif « boutiques » de l’arrivée du Tour de France. C’était très polyvalent car j’ai fait de la vente, mais aussi de l’animation en boutique et du merchandasing, j’ai aussi découvert la logistique avec la gestion des stocks.

En 2014, j’ai travaillé 1 mois pour le Comité d’Organisation des Jeux Equestres Mondiaux en Normandie, en tant qu’assistante opérations médias. Il fallait coordonner la tribune presse, ou encore gérer les journalistes et les photographes.

Toujours en 2014, j’ai été sur une mission d’1 mois, Team Liaison Officer de l’équipe canadienne pour la Coupe du Monde Féminine de Rugby. La « TLO » ou « Officière de liaison », est entièrement dédiée à une nation participante. Qu’il s’agisse de la vérification du planning ou de la demande de modification des horaires d’entraînements, ses fonctions répondent à une seule règle : s’assurer que tous les services mis en place répondent parfaitement aux besoins de l’équipe.

Cette même année, j’ai aussi accepté une mission d’1 mois pour la course Odyssea et le service Entreprises. Je me suis occupée de la logistique et de l’organisation puisque plus de 300 entreprises achètent des package coureurs avec plusieurs salariés à chaque fois engagés dans la course.

 

Peut-on revenir sur vos stages ?

J’ai choisi de faire mon stage de Licence 3 chez Hurricane Group à Montpellier, une agence spécialisée dans l’organisation d’évènementiels autour des sports urbains. J’ai travaillé sur la partie mechandasing du Festival International des Sports Extrêmes (FISE) à Montpellier qui rassemble presque 500 000 visiteurs sur 5 jours. En amont on est sur l’achalandage, le choix des prestataires ; Durant le Festival il y a un gros travail de coordination, d’optimisation des ventes et d’approvisionnement. Une fois que tout est terminé, on est sur la synthèse et le bilan avec les recommandations stratégiques pour les futures éditions.

Durant mon stage de Master 1, j’ai poursuivi chez Newsport, une agence évènementielle basée à Paris et Limoges. J’étais assistante chef de projets spécialisée dans l’activation de marques comme Skoda, Carrefour, LCL, Cofidis et IBIS ou encore Le Journal de Mickey, principalement pour des évènements autour du cyclisme : le Tour de France, le Tour du Limousin ou encore le Tour du Poitou-Charentes.

Durant mon Master 2, j’ai été stagiaire au Racing Metro, une des plus grosses équipes de rugby d’Ile-de-France, où j’ai travaillé en tant qu’assistante Relations Publiques. Il y a en moyenne 1000 invités par match, il faut donc coordonner les invitations, gérer les zones VIP ou encore le protocole.

 

A la sortie de votre diplôme, vous êtes revenue chez Newsport ?

Oui j’avais trouvé mon stage chez Newsport très professionnalisant et mon passage avait été apprécié ; J’avais donc la confiance des équipes dirigeantes qui m’avaient vu à l’œuvre en tant que stagiaire. J’ai été recrutée pour l’organisation d’événements et la gestion quotidienne du client Carrefour mais avec une casquette de « chef de projet ».

 

Quel est le quotidien d’un chef de projet en agence évènementielle ?

On réceptionne le brief, on rédige des recommandations stratégiques et créatives tout en faisant la liaison avec les autres pôles (conception, marketing, communication, publicité, etc.). On propose un budget. Les documents organisationnels sont incontournables et il faut s’assurer de la bonne coordination avec des équipes jusqu’à 70 personnes. Bien sûr, il y a la partie production et logistique. Enfin, il y a la dimension management d’équipe et c’est un vrai challenge le Jour J quand on est le point de contact et de liaison entre toutes les parties prenantes !

 

Vous avez rejoint ensuite une agence espagnole ?

Oui j’avais envie d’apprendre l’espagnol et de vivre une expérience à l’international. J’ai été embauchée chez Beon Worldwide à Séville. Cette expérience a été un vrai défi professionnel.

 

Vous travaillez désormais à la Danone Nation Cup ?

En 2014 à Sao Paulo au Brésil et en 2016 à Paris, j’ai été Delegation Host pour la Danone Nation Cup autrement dit la Coupe du Monde de Football pour les moins de 12 ans. En 2014, j’ai assuré la liaison pour l’équipe de Corée du Sud et en 2016, pour l’équipe du Brésil. Le but est de s’assurer du respect des plannings des délégations, de la gestion des différents imprévus tout en maintenant une bonne communication entre la délégation et l’équipe d’organisation.

Depuis 6 mois, je suis compétition manager toujours pour la Danone Nations Cup. Je suis responsable de la coordination de la compétition.

 

Vous êtes en effet l’exemple que l’on peut s’épanouir avec des CDD ?

Ce n’est pas le type de contrat ou la durée que je privilégie mais le contenu des missions. Le format CDD me permet de multiplier les expériences (notamment à l’international) tout en m’offrant la possibilité de voyager entre 2 contrats.

Les CDD sont synonymes de grande liberté et pas forcément de précarité. De même, on peut être diplômée d’un Master 2 et être épanouie dans un CDD, il suffit de bien chercher pour être dans son cœur de métier. J’ai été aussi en CDI pendant 3 ans chez Newsport donc je suis passée par les deux formats de contrats. On retrouve les mêmes métiers, les mêmes missions, les mêmes compétences, les mêmes niveaux d’exigence, la seule chose qui change est le rythme de vie, le CDI est plus pérenne donc plus adapté si on cherche avant tout la stabilité ! Grâce au format du CDD j’ai pu multiplier les expériences professionnelles, découvrir de nouvelles entreprises, faire des rencontres, agrandir mon réseau, partir à l’international ! Après, je ne dis pas qu’un jour je ne serai pas à nouveau tentée par un CDI !

 

Vous avez participé au Noctiraid en tant que coureur lors de l’avant-dernière édition ?

C’était l’occasion de vivre le Noctiraid en tant que coureur. C’est une expérience très intéressante surtout lorsque l’on a organisé l’édition précédente ! C’est l’occasion de saluer les responsables du master, la nouvelle promotion, bref cela permet d’entretenir le réseau ! Et puis l’évènement évolue chaque année, le NoctiSprint et le NoctiJunior n’existaient pas aux débutx de l’évènement.

 

Pourquoi courir le Noctiraid en 4 conseils ?

Le Noctiraid est un évènement qui a été construit sur de solides bases, qui grandi, se développe et se renforce. Chaque édition nous réserve de belles surprises !

Le premier conseil est de s’entrainer pour être en condition physique et de nuit car ce ne sont pas les mêmes conditions. On ne voit pas le relief de la même manière, il fait toujours un peu plus froid.

Le second conseil est de bien choisir son équipe. J’ai fait la course avec 2 collègues que je connaissais très bien et qui étaient très motivées. Le Noctiraid a renforcé notre cohésion !

Le troisième et quatrième conseil est de choisir correctement son équipement… en vérifiant la météo y compris celles des jours précédents. Il faut voir s’il a plu notamment car le parcours peut être plus ou moins boueux ! En février, il fait généralement froid mais en vrai il peut y avoir de petites variations qui changent la donne : un temps doux, de la neige, de la pluie fine ou une pluie forte ! Chacun a sa technique par exemple certains ne vont compter que sur les étapes de ravitaillement tandis que d’autres vont opter pour un petit sac à dos afin d’emporter deux-trois choses pour reprendre des forces. Entre chaque étape, on repasse par le « village du Noctiraid » situé dans le gymnase de l’Université Paris-Saclay qui permet de se changer très rapidement. Un espace est dédié à chaque équipe, on peut y laisser ses affaires en toute sécurité. Je me souviens encore de mes pieds trempés après la partie vélo, j’avais pu changer de chaussures et partir courir avec les pieds au sec !

J’ajouterai un tout dernier conseil : profiter de sa course et prendre du plaisir. Au-delà de la course en elle-même, il ne faut pas hésiter à participer à l’ensemble de l’évènement, par exemple la Pasta Party qui a lieu quelques heures avant la course et qui permet de prendre des forces dans une super ambiance ! C’est cela aussi le NoctiRaid !

Interview de Sabine Ferrier, 
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Saclay, 
Direction de la Formation et de la Réussite.