Juliette SAULNIER

Pouvez-vous nous présenter votre parcours de formation ?

Après mon baccalauréat scientifique, j’ai postulé à la Faculté de Médecine et à la Faculté des Sciences du Sport mais je suis en réalité autant passionnée par le sport et la médecine. J’ai été prise partout là où j’avais postulé mais j’ai fait le choix de rejoindre la Faculté des Sciences du Sport. C’était un vrai choix de cœur !

J’ai fait une Licence « Activité Physique Adapté & Santé » (APA-S) et j’ai terminé mon parcours avec un Master « Vieillissement, Handicap : Mouvement et Adaptation » (VH :MA). Dans ce Master nous avons la possibilité de continuer de se perfectionner en tant qu’enseignant en activités physiques adaptés ou de se spécialiser en accessibilité. Pour ma part, j’ai choisi de prendre l’option « accessibilité » qui correspond à un module de 2 heures par semaine.

Je garde un très bon souvenir de l’Université Paris-Saclay. Nous avions tous les équipements de sport à proximité : gymnase, stade, terrain de tennis, piste d’athlétisme, salle de yoga et même une piscine ! J’ai toujours beaucoup danser, j’ai d’ailleurs obtenu mon bac avec l’option danse mais à Paris-Saclay j’ai découvert le volley, c’est devenu une passion et je fais toujours des compétitions en amateurs.

Le milieu de la santé vous passionne, racontez-nous votre parcours professionnel ?

J’ai toujours été attirée par le milieu de la santé, d’ailleurs j’avais fait mon stage de collège en 3^ème chez un kinésithérapeute. Durant mes deux premières années de licence, j’ai opté pour des stages en milieux scolaires auprès de professeurs d’éducation physique et sportive en collège puis en école primaire. Mon stage de Licence 3 en APA-S m’a énormément plu et cela a été le point de départ de ma carrière. J’ai en effet pu rejoindre le service de rééducation d’un hôpital gériatrique de l’AP-HP. Nous faisions du Motomed (une sorte de vélo d’appartement adapté), de la pétanque, de la gymnastique douce, de la marche, du step mais aussi du volley ou encore de la boxe. Il fallait s’adapter aux conditions physiques de chacun car les pathologies étaient très diverses de l’AVC à l’Alzheimer ! De ce fait l’approche du patient était sur-mesure avec des séances souvent individuelles aussi sportives que ludiques.

Vous avez ensuite travaillé dans la culture, toujours sur la thématique de l’accessibilité ?

Oui exact ! A l’AP-HP, j’avais beaucoup apprécié le sur-mesure, j’ai donc pu réaliser mon stage de Master 1 au sein des associations « Action Passeraile »  et « Action Handicap France ». Lors de cette expérience j’ai travaillé avec le Petit Palais, un musée parisien, sur les problématiques d’accessibilité à la culture et notamment les dispositifs d’accompagnements des personnes en situation de handicap. J’étais en charge du recrutement de guides et médiateurs culturels pouvant assurer une visite pour un visiteur en situation de handicap.  

Et enfin vous avez rejoint Paris-Habitat ?

J’ai rejoint Paris Habitat dans le cadre d’un contrat d’apprentissage en alternance en tant que chargée d'études au service « Handicap & Vieillissement » lors de ma deuxième année de Master. Paris Habitat est le premier bailleur social de la ville de Paris, avec 120 000 logements et 4 000 commerces.

Lors de mon alternance j’avais pour mission de coder l’accessibilité des logements (neufs ou réhabilités) et des parties communes. Je m’assurais de la mise en conformité des chantiers et du respect de la réglementation. Concrètement, c’est une double vérification à la fois sur les plans et lors des visites sur site qui va dans les détails : est-ce qu’il y a des marches ? Si oui combien ? Sont-elles franchissables avec une canne ?

Paris Habitat m’a embauchée en CDD suite à mon alternance en tant que gérante pendant 1 an. A la suite de ce CDD, un poste s’est libéré au sein du service « Handicap Vieillissement » et j’ai été sélectionnée pour être chargée d’études (en CDI cette fois).

Aujourd’hui, je m’occupe de l’accessibilité des commerces de Paris Habitat et je pilote l’Agenda d’Accessibilité Programmée. Je suis en charge de l’avancée puis du contrôle final des travaux. J’agis entre la stratégie et le terrain.

Mon poste a une dimension « formation » puisque je forme, aux côtés d’une animatrice,  le personnel de Paris Habitat à l’accueil et la prise en charge des locataires (ou demandeurs d’une location) en situation de handicap.

Enfin, il y a une dimension « vieillissement » avec des services destinés aux seniors comme par exemple le « BricoBus ». Pour le moment en phase de test, il s’agit d’un bus itinérant qui propose aux seniors de réaliser leurs menus travaux : refaire les joints de la baignoire ou même changer une ampoule.

Avez-vous de nouveaux projets en tête ?

Pour le moment je suis très épanouie chez Paris Habitat. Les conditions de travail sont idéales et on dispose d’une journée de télétravail par semaine qui dynamise pas mal le rythme de la semaine. Je suis en CDI ce qui comptait beaucoup pour moi et il y a de vrais opportunités pour grandir dans cette entreprise ! Pour le moment mon avenir est chez Paris Habitat !

Interview de Sabine Ferrier, 
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Saclay, 
Direction de la Formation et de la Réussite.