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Julien Falgoux

PDG d'URBAN SOCCER

Julien Falgoux est diplômé d’un Master 2 Management du sport. Il fera de son rapport de stage, un livre ; Ainsi il est l’auteur du guide Organiser un événement sportif. Après avoir créé S EVENTS, une société spécialisée dans le marketing et l’événementiel sportif, il est aujourd’hui PDG d’UrbanSoccer, leader du marché français du foot en salle.

Pourquoi avoir choisi l’Université Paris-Saclay ?

A l’époque, je voulais rejoindre une formation spécialisée dans les métiers autour de l’organisation des grands évènements sportifs, la Faculté des Sciences du Sport de l’Université Paris-Saclay était la seule à proposer un cursus qui correspondait à ce que je recherchais !

 

Vous avez fait votre stage de Master 2 au sein des 24H du Mans, cela a été fondateur pour le reste de votre carrière ?

Cela a été une vraie chance. J’ai fait mon stage de Master 2 aux 24H du Mans automobile qui est une compétition automobile d'une durée de 24 heures, sur circuit routier, qui se tient en juin, depuis 1923, dans la ville du Mans. J’ai intégré le service qui gérait la logistique du marketing des partenaires des 24H à l’époque.

 

Vous avez écrit un livre Organiser un évènement sportif qui est la suite de votre rapport de stage, c’est une belle reconnaissance de votre travail ?

Oui c’est gratifiant ! Lorsque j’ai présenté mon rapport de stage de mon Master 2 aux 24H du Mans, j’ai obtenu les félicitations du jury et je leur ai proposé de prendre mon rapport de stage pour le transformer en livre. C’est donc sur cette base que j’ai co-écrit avec Michel Desbordes l’ouvrage Organiser un événement sportif.

Durant mon stage, je me suis rendu compte que les événements sportifs prennent une place de plus en plus importante dans la vie économique en attirant toujours plus d’annonceurs, de publics et de médias ; C’est le cas de la ville du Mans pour qui les 24H sont un vrai poumon économique par exemple ! Mais l’organisation de ces évènements reste assez méconnue. Mon rapport de stage qui était une première ébauche de guide méthodologique, s’est donc transformé en ouvrage afin d’apporter toutes les réponses théoriques et pratiques aux concepteurs et opérationnels de ces évènements, mais aussi aux étudiants et aux chercheurs. Le but est d’appréhender le mode opératoire de l'organisation événementielle sportive dans toutes ses dimensions et de réussir tous types de manifestations : comment est structuré le secteur ? Quelles sont les fonctions essentielles pour l'organisation d'un événement sportif ? Comment attirer des sponsors lorsque l'événement n'est pas médiatique ? Comment coordonner les personnes mobilisées ? Le livre fait toujours partie de mon quotidien car il a été mis à jour plusieurs fois. On a souhaité aborder le digital, la billetterie ou encore les événements itinérants. Il offre des exemples concrets et des études de cas, de l’événement sportif international au petit évènement à dimension plus locale. Le livre développe la théorie mais c’est aussi un guide « terrain » avec de nombreux conseils, des tips, des informations pratiques, des outils de gestion des tâches. Pour ma part, je crois beaucoup aux check-lists !

 

A la fin de votre stage, vous avez été embauché par les 24H du Mans ?

Pas tout à fait ! Durant mon stage, mon travail a vraiment été apprécié par Claude Michy… PDG du groupe PHA, promoteur notamment du Grand Prix de France Moto au Mans mais aussi de nombreux autres événements. J’ai travaillé pour lui en tant que chef de projet puis on lui a proposé, avec Cédric Guelle, un accord tacite : travailler pour lui en tant que prestataire plutôt que salarié. J’ai accepté car j’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale, le goût du risque et cela nous permettait de lancer notre boite.

 

Vous avez fondé votre entreprise S EVENTS seulement 1 an après l’obtention de votre diplôme ?

Oui et cela a été une belle expérience. S EVENTS est devenue au fil des années, une agence spécialisée dans le marketing et l’événementiel sportif. Nous étions en charge des partenariats des évènements sportifs avec d’une part la prospection et le démarchage, et d’autre part la logistique et l’organisation. Avec Cédric, mon associé, nous avons embauché jusqu’à 3 personnes. Nous avons continué à travailler pour Claude Michy et PHA avec le Grand Prix de France Moto au Mans mais aussi le Trophée Andros qui est un championnat de compétition automobile sur glace disputé en France depuis 1990, les Championnats d’Europe de Patinage ou encore les Championnats du Monde de Boxe et plusieurs événements au Stade de France. L’aventure a duré 6 ans et rassemble de très bons souvenirs !

 

Comment est arrivé le projet Soccer5 ?

Toujours avec Cédric et trois autres copains, originaires de Clermont Ferrand, nous avons décidé de lancer dans notre ville en ouvrant en 2004 le premier Soccer5 autrement dit du foot à 5, soit 1 gardien et 4 joueurs, et surtout en salle. Celle-ci fait la taille d’un terrain de tennis en gazon synthétique de qualité avec un match sans interruption grâce aux palissades qui permettent de ne jamais perdre la balle. Nous avons ensuite ouvert la seconde salle à Saint-Etienne, le concept était lancé ! C’est la solution pour pratiquer facilement le football, dans des centres facilement accessibles et bien situés. Cela permet de jouer au football dès la sortie du bureau puisque nous fournissons ballons et maillots, par tous les temps, sur des terrains indoor avec vestiaire et parking. C’est une nouvelle forme de sport en ville, qui développe la pratique du foot en salle et qui est conviviale, ludique et confortable. https://www.urbansoccer.fr/

On a vraiment eu du succès, nous avons dû nous consacrer à Soccer5 à temps plein et nous dû nous séparer en 2010 de S EVENTS. Après plusieurs années à travailler pour lancer le concept, nous avons fait entrer un partenaire investisseur et nous sommes partis à fond dans l’aventure, mais nous avons dû renoncer à notre premier métier.

 

Aujourd’hui Soccer5 est devenu UrbanSoccer ?

En 2014, UrbanFootball et Soccer Five, précurseurs du foot 5 en France, se sont associés pour donner naissance au leader du marché français, UrbanSoccer, avec 32 centres ouverts à ce jour, 1 000 000 pratiquants uniques par an et 40 millions d’euros de chiffre d’affaire.

Nous avons développé notre offre en proposant des terrains indoor mais aussi outdoor, car dès qu’il fait beau, les gens préfèrent jouer en plein air. Nous avons équipé nos terrains pour filmer et revoir les matchs, c’est ludique pour le foot de loisirs et c’est un service apprécié par le foot semi pro & pro.

Nos publics sont très divers, grâce à notre partenariat avec GO Sport, nous avons pu toucher un public féminin en proposant des séances #GOSPORTCOACHING parrainées par une ambassadrice exceptionnelle : Ada Hegerberg, Ballon d’Or féminin 2018.

Nous avons progressivement fait évoluer nos « salles » en « centres ». Notre business repose sur la location de terrain à l’heure, un système d’abonnement, le bar/restaurant « ClubHouse » de chaque centre qui permet de regarder des matchs et de discuter après l’effort, l’UrbanStore composé d’une boutique Nike et d’un atelier de flocage, la privatisation des lieux pour des soirées et/ou lors de tournois, le Championnat UrbanLeague et la UrbanCup qui se décline en tournoi, tournée nationale et BusinessCup.

Nous travaillons beaucoup avec les entreprises et les comités d’entreprises, nos centres disposent de salons pour permettre réunions, réceptions ou séminaires. Nous avons une Ligue Entreprise où nous proposons des matchs entre salariés d’une même entreprise ou inter-entreprises.

Enfin nous travaillons aussi avec les enfants pour les anniversaires mais aussi en proposant des cours et même des stages de foot en demi-pension ou même pension complète façon « colonie de vacances ». Nous avons aussi trois écoles de foot avec des séances tous les samedis matins : Paris Saint-Germain Academy, Stade Rennais Academy et UrbanAcademy

Nous avons développé notre stratégie partenariale. Par exemple, nous mettons à disposition des centres pour les districts la Fédération Française de Football (FFF). Avec Playstation, nous proposons des matchs alliant virtuel sur PS4 et réel sur le terrain !

 

Quels sont vos trois conseils pour réussir son entreprise ?

Je dirais : travailler, travailler et… travailler.

Il faut juste comprendre que créer une entreprise représente beaucoup de travail et d’investissement. C’est un long parcours. Peut-être que des gens réussissent sans travailler et tant mieux pour eux mais je n’y crois pas trop personnellement.

C’est primordial de démarrer avec un vrai projet cadré et défini mais il faut aussi savoir le faire évoluer en regardant toujours comment le marché répond. Il ne faut pas camper sur ses idées, l’adaptabilité et la flexibilité sont des qualités essentielles.

 

Avez-vous de nouveaux projets en tête ?

Nous sommes en train de faire évoluer UrbanSoccer vers le concept d’UrbanVillage qui tend davantage vers le « complexe de loisirs » et l’offre multi-sports : le foot en salle bien sûr mais aussi fitness center, trampoline park, aquabiking, espace game ou encore e-sport. Derrière il y a aussi une vraie réflexion immobilière, l’aventure UrbanSoccer se poursuit !

Pour en savoir plus sur Urban Soccer : https://www.urbansoccer.fr/ sur la PSG Academy http://www.psg-academy-france.fr et sur Urban Village http://www.urban-village.fr/

Interview de Sabine Ferrier, 
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Saclay, 
Direction de la Formation et de la Réussite.