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Adrian Tocilovac

De la sociologie au service sport de la Mairie de Paris

Après des études en sociologie, Adrian Tocilovac se réoriente en STAPS où il obtient un Master 2 en Management du sport. Son stage au service « Sport de Proximité » de la Mairie de Paris influencera le reste de sa carrière. Il est responsable de l’action sportive dans le 18ème arrondissement et en charge du management d’une équipe de 20 éducateurs sportifs.

Votre parcours de formation est assez atypique, pouvez-vous revenir dessus ?

J’ai en effet un parcours de formation assez original car j’ai démarré par des études de sociologie au sein de l’Université Paris Descartes. J’y ai obtenu en 2011 un Master, puis j’ai rejoint la Faculté des Sciences du Sport de l’Université Paris-Saclay avec une équivalence qui m’a permis d’intégrer le Master 1 « Politique publique et stratégie des organisations » puis le Master 2 « Management du sport ». La Faculté des Sciences du Sport est un vrai choix, j’avais comparé les offres de chacun et j’ai opté pour l’Université Paris-Saclay avec le campus le plus loin de chez moi ! Je me souviens que j’avais eu un entretien très intéressant avec Dominique Charrier, qui de son côté avait retenu mon profil atypique !

 

A quel moment avez-vous su que vous aviez fait le bon choix ?

Dès mon stage de Master 1 je me suis retrouvé dans une vie professionnelle qui me correspondait puisque j’ai intégré le service « Sport de Proximité » de la Mairie de Paris que j’avais découvert grâce à un intervenant du Master.

Après mon diplôme, la Mairie de Paris m’a proposé un contrat, toujours au sein du service « Sport de Proximité ». J’ai d’abord travaillé sur les réseaux d’équipements sportifs. Ensuite j’ai été chargé de la mise en place de la réforme des rythmes éducatifs modifiant le temps scolaire du primaire et donc le temps périscolaire. Pour la ville de Paris, la réforme touchait 350 écoles primaires et concernait des acteurs très différents : association, intervenant sportif, infrastructure, matériel. Il m’a fallu un an pour la mettre en place et une année supplémentaire pour le suivi et l’ajustement !

 

Quel est votre meilleur souvenir de la Faculté des Sciences du Sport de l’Université Paris-Saclay ?

Sans hésitation, le séminaire que nous avons fait en Haute-Savoie et qui se combinait avec un séjour au ski. Nous avions eu de supers intervenants et de nombreuses activités proposées. Le séjour avait été aussi l’occasion de comprendre l’ensemble du fonctionnement d’une station de sports d’hiver et d’être du côté des coulisses : recrutement des saisonniers, signalétique et entretien des pistes, billetterie et forfait, secours ou encore école de ski.

 

Vos jobs étudiants vous ont servi dans votre carrière ?

Mes jobs étudiants ont finalement donné raison à mon parcours car j’ai toujours voulu travailler dans des domaines qui me plaisait. J’ai obtenu mon BAFA à 18 ans, j’ai pu travailler en tant qu’animateur à la Mairie de Paris, d’abord en intervenant dans les écoles le mercredi après-midi puis dans des centres de loisirs pendant les vacances. J’ai été aussi surveillant en cantine ce qui m’a aussi curieusement aidé dans ma carrière. Cela m’a permis de mieux comprendre l’organisation de la Mairie de Paris, les différents quartiers de la ville, le fonctionnement du milieu scolaire et du mille-feuille administratif.

 

Quels sont les évènements que vous avez pu organiser ?

Je garde un excellent souvenir des évènements que nous avons pu organiser à l’occasion de l’Euro 2016, des Championnats de Handball 2017 mais aussi des Championnats du Monde de Hockey sur glace ou encore de la course « La Parisienne ».

Durant l’Euro 2016, nous avons créé un village itinérant faisant la promotion de cette compétition de football avec un mini terrain de football, des jeux dérivés du football, ou encore des jeux vidéo sur Playstation. En 2016, nous étions finalement un peu avant-gardiste car nous avions aussi souhaité mettre en valeur le football féminin en organisant un tournoi féminin. Nous nous sommes déplacés dans les différents arrondissements de Paris.

La course « La Parisienne » a permis à des femmes isolées ou en grande difficulté de participer à la course en permettant de sortir de l’isolement et de se remettre à une pratique ludique sportive source de fierté.

Toujours dans le domaine de la course, nous avons défini un programme d’animations pour promouvoir le Marathon de la ville de Paris auprès des enfants dans les écoles et les centres de loisirs. Nous avons monté des ateliers proposant de la course à pied et des sprints et organisé une journée à l’INSEPP où les enfants se mettaient dans la peau d’un marathonien. Nous avions joué sur une mise en situation complète avec dossard, chronomètre, départ sous arche, étape de ravitaillement avec eau et nourriture. A l’INSEPP les enfants ont eu la chance de rencontrer des athlètes qui leurs ont présenté leurs carrières.

 

Entre temps vous êtes devenu éducateur sportif ?

J’ai en effet passé le concours d’éducateur sportif et j’ai été titularisé. Cela permet de travailler l’organisation des évènements mais aussi l’animation sportive. J’interviens beaucoup durant les vacances scolaires, des périodes où le temps consacré aux activités sportives est plus important.

 

Aujourd’hui vous avez encore évolué dans vos responsabilités ?

Depuis l’an dernier, je suis responsable de l’action sportive dans le 18ème arrondissement. Je suis en charge du management d’une équipe de 20 éducateurs sportifs. Nous proposons des activités sportives sur le temps scolaire mais aussi auprès des plus de 55 ans : boxe, stretching, fitness, badminton, tennis mais aussi activités de remise en forme et gym douce. J’interviens principalement dans la coordination des activités.

Interview de Sabine Ferrier, 
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Saclay, 
Direction de la Formation et de la Réussite.