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Benoît Greco

Recherche, entraînement et performance avec la start-up KINVENT

Passionné de rugby, Benoit Greco rejoint la Faculté des Sciences du Sport côté filière « entrainement sportif ». Avec l’envie de combiner approche terrain et recherche en optimisation de la performance, il est aujourd’hui Product Owner chez KINVENT. Start-up qui vient de remporter le prix I-LAB 2019, KINVENT conçoit et réalise des instruments de mesure pour la rééducation fonctionnelle et l'analyse biomécanique pour le sport et la recherche.

Vous étiez destiné à rejoindre la Faculté des Sciences du Sport, racontez-nous votre parcours ?

 

J’ai choisi la Faculté des Sciences du Sport parce que j’étais un passionné de sport, j’ai d’abord intégré la Licence « Entrainement sportif ». Avant moi, ma sœur avait été étudiante à Paris-Saclay, elle en avait aussi gardé un bon souvenir !

 

Qu’avez-vous fait après votre Licence 3 « Entrainement sportif » ?

J’ai fait un Master 1 « Contrôle Moteur Pratiques Physiques : Perspectives Psychologiques » CM4P. Finalement, j’ai eu envie de muscler mes bases scientifiques et après avoir validé ce premier Master 1, je suis reparti dans un second Master 1 davantage tourné vers la modélisation de systèmes biomécaniques.

J’ai rejoint le tout nouveau Master 1 « Ingénierie et Ergonomie des Activités Physiques – Ingénierie et Sciences du Mouvement Humain » (IEAP ISMH) qui venait de se créer. Cela m’a permis de renforcer mes connaissances en modélisation biomécanique, méthodologie de la recherche et traitement de données. J’ai poursuivi avec le Master 2. Ces deux années ont été un vrai challenge mais j’en tire beaucoup de satisfaction. Aujourd’hui je n’utilise pas des équations différentielles tous les jours dans mon travail (rires) mais c’est important que je les maitrise. Cela me permet par exemple de dialoguer en toute sérénité avec l’ensemble des scientifiques et experts de mon secteur professionnel. Je me sens légitime et efficace dans ce que je fais.

 

Quel est votre meilleur souvenir de l’Université Paris-Saclay ?

Sans aucun doute, les rencontres amicales et professionnelles que j'ai pu faire !

 

De la Licence 3 au Master 2, vous avez fait une série de stages, racontez-nous ?

En Licence 3, j’ai intégré Le Pôle Rugby Espoir de Lakanal avec un stage autour de l’entrainement et de la préparation physique des joueurs. Je connaissais le directeur du Pôle Espoir puisque j'y étais moi-même pensionnaire plus tôt, j’ai obtenu ce stage par mon réseau, comme quoi quel que soit l’âge, on a toujours un « réseau professionnel ». Le réseau des diplômés est important car il permet d’élargir son cercle.

En Master 1 CM4P, j’ai poursuivi mon expérience professionnelle, côté rugby toujours, avec un stage à la Fédération Française de Rugby (FFR) à Marcoussis. De nouveau, j’ai fait fonctionner mon réseau qui s’était étoffer durant mon stage. J’ai travaillé sur l’évaluation des capacités perceptivo-cognitives en comparant les différences interindividuelles des joueurs sur de la prise d'informations multiples

Ces deux stages ont confirmé mon envie de comprendre, par la recherche, les mécanismes sous-jacents de la performance. J’avais très envie de comprendre la théorie derrière la pratique.

En Master 1 mais cette fois côté IEAP-ISMH, j’ai rejoint le Centre d’Energie Atomique (CEA) et les équipes du Laboratoire « Complexité, Innovation, Activités Motrices et Sportives » (CIAMS). J’ai travaillé sur l’évaluation ergonomique de l’orthèse robotique ABLE qui est un exosquelette. Le parti-pris était de voir si le port d’un exosquelette vient influencer les patterns naturels d’un mouvement autrement dit la façon dont le mouvement est exécuté. Ce stage a confirmé mon intérêt pour l’ergonomie.

En Master 2, j’ai rejoint l’Institut de la Vision avec l’idée de travailler sur une étude de l’influence des flux optiques sur la marche mais au final j’ai surtout avancé sur la recherche appliquée en psychophysique en collaboration avec le groupe Essilor.

 

Aujourd’hui vous êtes Product Owner chez KINVENT, pouvez-vous nous présenter votre métier ?

KINVENT conçoit et commercialise des instruments de mesure pour la rééducation fonctionnelle, l'analyse biomécanique pour le sport et la recherche. Nos solutions connectées à une application mobile, allient capteurs, biofeedback et analyse du mouvement, et sont à destination des kinésithérapeutes, professionnels du sport et de la santé. KINVENT permet l’évaluation et l’exercice mais surtout l’analyse via des indicateurs précis de la force, vitesse, puissance, équilibre et mouvement. Nos utilisateurs sont des sujets pathologiques en rééducation, un enfant comme une personne âgée, et des athlètes en sport de compétition avec la triple dimension évaluation / exercice / suivi des progrès. Les publics sont variés !

En tant que Product Owner, je cherche à comprendre la manière dont l'utilisateur travaille et quels sont ses besoins en termes d'analyses, de fonctionnalités. Mon travail consiste à transformer une liste d'idées en une release incluant un ensemble de fonctionnalités ajoutant de la valeur à notre solution. Je priorise ces idées et définis les spécifications détaillées en collaborant avec les utilisateurs, UX/UI designers et développeurs de KINVENT. Ma formation me permet d'avoir une vision globale sur les demandes des utilisateurs et de pouvoir faire l'interface entre les différents corps de métiers avec lesquels je suis amené à collaborer. Je suis également responsable des tests des fonctionnalités avant leur mise en ligne ou bien de la formation auprès des distributeurs et des commerciaux. J’aime beaucoup la polyvalence de mes missions.

 

Votre avenir est chez KINVENT ?

Oui ! La startup a démarré dans un incubateur à Orsay (Paris) avant de déménager à Montpellier. J’étais le premier salarié de KINVENT, nous sommes désormais 20 ! Nous avons gagné le concours du Salon Rééduca, qui est le salon de la rééducation & de la kinésithérapie. Nous avons été aussi lauréats en 2019 du concours I-LAB en partenariat avec le média La Tribune, BPI France et Incub’alliance ; Et nous serons sans doute au prochain CES de Las Vegas !

 

Interview de Sabine Ferrier, 
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Saclay, 
Direction de la Formation et de la Réussite.